5. Dezember 2024
RÉTRO 24 DU DESSIN DE PRESSE SUISSE
Maison du Dessin de Presse, Morges - du 7 décembre 2024 au 9 février 2025
Image: Affiche Rétro 24 – © Swen
Introduction
Si nous pensions finir l’année 2024 sur une note optimiste, l’élection de Donald Trump en tant que 47e président des Etats-Unis n’a pas amélioré une année rouge et grise. Rouge de sang déjà, comme en témoignent de nombreux dessins de presse dont les auteurs et autrices n’ont pas hésité à exprimer la violence des conflits en cours. Gris comme un nuage ensuite, celui qui pèse sur nos vies de citoyens, en quête de bouffées d’air positives, asphyxiés par les montées des extrêmes-droites, les coulées de boue, les augmentations de toute part. Rouge et gris à l’instar de cette grenade dessinée par Swen, figurant l’affiche de cette édition, prête à être dégoupillée par le premier va-t-en-guerre venu. En sommes-nous là? A faire exploser la Terre?
La sélection de cette nouvelle Rétrospective fut ardue, tant les dessins, nombreux, répondent avec autant de critiques que d’acuité et d’intensité à l’actualité brutale. A croire que plus le monde va mal, mieux les dessinatrices et dessinateurs trouvent la ressource nécessaire, la manière de la dire. Le dessin de presse ne fait pas que rire. S’il fallait le prouver, 2024 est là.
L’exposition propose un parcours chronologique, en près de 170 dessins de 36 artistes de toute la Suisse. Elle sera complétée le jour de son ouverture, le 7 décembre, par un mur de dessins réalisés en direct par les artistes présents. En effet, ce jour d’inauguration de la Rétrospective 2024 sera également l’occasion de célébrer les 15 ans de la Maison du Dessin de Presse, avec 17 dessinatrices et dessinateurs présentes et présents pour animer des ateliers pour enfants et adultes, réaliser des dédicaces et dessiner en direct.
Image: © Bénédicte, «24heures»
Un labyrinthe de dessins
Au niveau scénographique, le choix a été fait de s’affranchir des murs pour exposer les œuvres dans la salle même, qu’elles constituent par elles-mêmes le cheminement à effectuer pour revivre cette année. Le parcours est pensé comme un labyrinthe, comme si on ne pouvait s’extirper de l’année terrible, comme si une mauvaise nouvelle débouchait sur une autre. Où est la sortie? Telle est la question! Peut-être n’y en a-t-il aucune. Peut-être y en a-t-il plusieurs. L’important à démontrer est qu’il existe différents points de vue, différentes façons d’aborder un sujet. Le dessin de presse nous incite à multiplier ces regards, à aborder les sujets sous d’autres angles de vue.
Et tout commence avec un avertissement: la plupart des dessins reçus et exposés reflètent la violence des conflits et des autocrates. C’est-à-dire que les dessinatrices et dessinateurs ont conçu des œuvres sanglantes, des situations gore, des propos brutaux, des cases en feu. Il y a bien entendu des dessins qui font rire, l’essence même du dessin satirique, par le contexte ou la mise en perspective. Mais, et c’est là la force de ce mode d’expression, le dessin de presse traduit, voire transcende, l’actualité, la mettant à nu. Si elle est dure, le dessin sera dur.
Ainsi, parmi les sujets abordés cette année, nous retrouvons les conflits entre la Russie et l’Ukraine, au Proche-Orient qui s’embrase, la montée des extrêmes droites en Europe (avec les législatives en France), le climat encore et toujours. En Suisse, nous avons eu un bel épisode avec la victoire de Nemo et du pays à l’Eurovision. Quoique même là, les polémiques ont fusé, comme s’il était aujourd’hui impossible d’accueillir sereinement et de manière positive un événement. Toujours en Suisse, retour aussi sur les votations, surtout celle sur la 13e rente de l’AVS qui a fait couler beaucoup d’encre, à défaut de larmes.
De son côté, la presse connaît cette année de nouveaux bouleversements. Le groupe Tamedia a annoncé une refonte de ses rédactions romandes qui auront peut-être des répercussions sur le dessin de presse, d’autant que 2024 marque la retraite pour Herrmann, dessinateur attitré de La Tribune de Genève. Avant ces annonces, Le Matin Dimanche a au printemps fait part de son intention de stopper la page consacrée au dessin de presse, ne conservant que son contrat avec Caro.
Bonne nouvelle en revanche, le nombre de dessinateurs exposés augmente. Nous avons contacté des Suisses alémaniques qui ont accepté que leurs dessins soient exposés, touchés par la démarche. De fait, le choix de dessins à effectuer s’est révélé d’autant plus difficile avec comme l’un des critères qu’il y ait au minimum deux dessins exposés par artiste.
Image: © Damien Leuba, «Riviera Chablais»
15 ans de dessins de presse le 7 décembre
La Maison du Dessin de Presse profite de l’ouverture de sa Rétrospective pour célébrer les 15 ans de son existence. En effet, c’est en novembre 2009 que le dessin de presse investit de façon pérenne le rez-de-chaussée du Centre culturel de Morges, sous l’égide de Nuria Gorrite alors syndique de la ville de Morges. Issue du Salon de la caricature et du dessin de presse ayant lieu pendant Morges-Sous-Rire, à l’instigation de son directeur de l’époque Jean-Marc Desponds, la Maison du Dessin de Presse devient ainsi l’unique lieu en Suisse uniquement consacré à cet art.
Depuis 15 ans, ce sont 54 expositions qui se sont succédées, de la première avec André Paul et des suivantes entre monographies, avec Cabu, Albert Dubout, Martial Leiter, Burki, Mix & Remix, Bénédicte, Caro et Coco, Willis from Tunis, Pitch, Tignous, et sujets thématiques, comme Femmes de pouvoir, Croqueurs d’audience, Fenêtre sur les couloirs de la mort, Star Wars, Dessiner Macron, Vivement l’urgence (climatique), Federer, Au sujet de Sa Majesté (sur la reine Elizabeth II), sans oublier les expositions sur les lauréats du Prix Cartooning for Peace, devenue Freedom Cartoonists Foundation, et la Rétrospective du dessin de presse suisse, née en 2017.
La journée du 7 décembre accueillera 17 dessinatrices et dessinateurs dès 13h avant l’ouverture officielle de la Rétro à 17h30. La journée est ouverte bien sûr au public.
Image: © Chappatte, «Le Temps»
Un livre d’expo
L’exposition est encore et toujours accompagnée de son catalogue. Une sélection de 90 dessins parmi ceux de l’exposition avec un équilibre des signatures. L’album est édité conjointement par la Maison du Dessin de Presse et l’association Chez Yvette, présidée par Nicolas Sjöstedt. Toujours au format BD, en couverture souple, le catalogue est vendu au MDDP (CHF 25 fr) et distribué par Dargaud dans les librairies.
Les dessinatrices et dessinateurs suisses exposé.es et leurs médias
Ale (Le Matin Dimanche, Générations)
Alessandra Respini est née en 1974 à Locarno et vit à Neuchâtel. Elle signe sous divers noms selon ses mandats. Ale, c’est pour le dessin de presse, qu’elle pratique depuis 2018 pour La Torche 2.0 et de 2021 à 2024 pour Le Matin Dimanche. En 2020, elle fonde les éditions Laurier qui favorise l’impression indépendante. En 2024, elle livre des dessins au magazine Générations.
Alex (La Liberté)
Alex Ballaman, né en 1972, est le dessinateur de presse attitré du quotidien La Liberté à Fribourg depuis 2000. Il y fait son stage de journaliste et fait désormais partie, avec Herrmann à La Tribune de Genève, d’un des rares dessinateurs de presse encore engagé par un journal. Il participe avec enthousiasme aux expositions et à plusieurs ouvrages collectifs.
Alexia
Résidente à Bâle, Alexia Papadopoulos est illustratrice pour de nombreux journaux alémaniques, dont Basler Zeitung ou NZZ am Sonntag. Elle revient dans la Rétrospective avec deux dessins.
Barrigue (Vigousse)
De son vrai nom, Thierry Barrigue de Montvallon, né en 1950 à Neuilly-sur-Seine en France, a fait paraître son premier dessin en 1971. Il arrive dans le Canton de Vaud en 1979 où ses caricatures font vite le bonheur des lecteurs du Matin jusqu’en 2008, date à laquelle il fonde Vigousse, hebdomadaire satirique romand. Il cède en 2016 la rédaction en chef à Stéphane Babey. Il continue de dessiner, en lien avec son association CrayonSolidaires, créée avec Pitch et Sjöstedt et sur des sujets de société. Il publie chaque année des ouvrages thématiques aux Editions Slatkine.
Ben (Vigousse. Le Matin Dimanche)
Ben Marchesini fut le dessinateur attitré du Matin de 2009 à 2018. Il vit et travaille à Genève, où depuis la suppression du Matin version papier, il collabore à l’application La Torche 2.0. En 2019, il intègre l’équipe de dessinateurs de Vigousse et de feu Micro. De 2021 à 2024, il dessine pour Le Matin Dimanche.
Bénédicte (24 heures, Vigousse)
Née en 1972 à Lausanne, Bénédicte Sambo a repris avec Valott la succession de Burki au quotidien 24 heures en 2014. Elle a suivi des cours à l’Ecole de Recherche Graphique à Bruxelles en 1992, avant de revenir en Suisse romande où elle a collaboré au Courrier. Elle dessine également pour l’hebdomadaire Vigousse. Avec Caro et Coco, elle a été au cœur d’une exposition à la Maison du Dessin de Presse sur les dessinatrices de presse au printemps 2018.
Calf
Charly Calfelis est un ex-journaliste-producteur-présentateur TV et dessinateur de presse il y a bien longtemps à la Tribune de Genève dans les années 1970-80. Il revient au dessin de presse pour son plaisir sur son site calf-cartoons.ch, avec une nouvelle série sous forme de comicstrip, Crazy World, qui présente à sa manière les puissants qui gèrent notre monde.
Caro (Vigousse, Le Matin Dimanche)
Caroline Rutz, née en 1972, a suivi une formation de graphiste à l’école des Arts Visuels de Bienne, où elle réside toujours. Elle fait ses premières armes, dès 1994, comme dessinatrice de presse au Bieler Tagblatt et, ensuite, pour le quotidien Journal du Jura. De 2007 à 2017, elle collabore au PME Magazine et dessine pour Vigousse et a repris en 2018 sa collaboration régulière au Bieler Tagblatt jusqu’à l’automne 2022. Dès juin 2020, elle publie chaque semaine dans Le Matin Dimanche. Avec Bénédicte et Coco, elle a été au cœur d’une exposition à la MDP sur les dessinatrices de presse en 2018.
Chappatte (Le Temps, NZZ am Sonntag, Le Canard Enchaîné, Boston Globe)
Dessinateur suisse d’origine libanaise, né au Pakistan en 1967, Patrick Chappatte a grandi à Singapour et à Genève. Il a aussi vécu quelques années à New-York. Dessinateur de presse du quotidien Le Temps, il livre aussi ses dessins à la NZZ, au Spiegel et à la version internationale du New York Times jusqu’à l’été 2019 quand le New York Times décide de mettre un terme à la publication de dessins d’actualité. Depuis, il a été recruté par le Boston Globe et le Canard Enchaîné. Chappatte se consacre également au BD reportage. Il a monté une exposition sur les dessins et les couloirs de la mort à la Maison du Dessin de Presse en 2016, exposition qui a eu un grand retentissement. Son exposition «Gare aux dessins» présentée successivement au Musée des Beaux-Arts du Locle (2020) et au Commun à Genève (2021-22) ont attiré des milliers de visiteurs. En 2023/24, il lance son spectacle, «Chappatte en scène, le spectacle dessiné», et joue à guichets fermés dans toute la Suisse romande.
Decressac (Vigousse)
Philippe Decressac est né en 1968 à La Louvière, en Belgique. Il doit ses débuts dans la presse française à Siné, pour qui il collabore à Siné hebdo, puis à Fluide Glacial, Zélium ou L’écho des savanes. Son esprit grinçant ne manque pas d’intéresser Vigousse qui l’appelle en 2019. Ses dessins y paraissent régulièrement et il vient dès que possible en Suisse. D’ailleurs, il a collaboré à L’Illustré.
Debuhme (Vigousse)
Philippe Baumann, alias Debuhme, est fribourgeois, né en 1984, et diplômé de l’école Supérieure des Arts St-Luc de Liège. Indépendant depuis 2011, ses dessins sont publiés dans Vigousse depuis 2012 et dans le magazine Sept.info. Il collabore à d’autres magazines et journaux suisses dont La Petite Salamandre, L’Educateur et Amnesty International. Il réalise des dessins de presse pour La Torche 2.0 et participe à plusieurs projets de BD, la dernière en date étant «Le Goût du sang» aux éditions Le Lombard.
Pal Degome (RNV)
Né en 1972 à Lausanne, Pascal Degoumois aime les rencontres et croquer les artistes durant leurs concerts. Ce fan de musique revient au dessin de presse en 2021 pour la Radio Nord Vaudois (RNV).
Gigal (Walliser Bote)
Né en 1981, il vit et travaille comme graphiste indépendant et comme publicitaire à Loèche-Ville. Depuis 2009, Gigal est le dessinateur de presse du Walliser Bote et dessine également pour d’autres magazines.
Herrmann (Tribune de Genève)
Gérald Herrmann est né en 1958. Il est le dessinateur attitré de la Tribune de Genève. Il a poursuivi des études de Lettres avant de s’initier au dessin de presse. Il débute sa carrière de dessinateur en 1987 au Courrier à Genève avant de rejoindre les rédactions de La Liberté à Fribourg, L’Hebdo et la Sonntagszeitung. En 2017, il fait paraître la bande dessinée Rodger, l’enfance de l’art, avec Vincent au dessin et lui au scénario. La suite est sortie en 2021, en attendant déjà le tome 3.
JoTed (Le Matin Dimanche, Vigousse)
Sous ce pseudo pour Le Matin Dimanche se trouve Nicolas Sjöstedt qui avait réalisé la BD Farinet le faux-monnayeur. Nicolas Sjöstedt se lance en 2019 dans l’édition avec les Editions du Roc, puis avec l’association qu’il fonde en 2022 Chez Yvette, afin de diffuser encore plus largement le dessin de presse et les auteurs humoristiques. Il se relance dans la bande dessinée en adaptant des polars romands
Damien Leuba (Riviera Chablais, La Région)
Né en 1993 à Neuchâtel, Damien Leuba se lance en 2018 dans un bachelor en illustration et bande dessinée à l’école d’art Ceruleum à Lausanne. Il est le lauréat du prix Burki 2023, dont l’une des récompenses est la publication de quatre dessins dans 24 heures à la suite de quoi il dessine pour Riviera Chablais et La Région.
Marina Lutz (Nebelspalter, Bildung Schweiz)
Marina Lutz est née en 1988 et a grandi dans les alpes des Grisons. Après ses études en illustration à l’école supérieure de Lucerne – art et design (HSLU Design & Kunst) elle a toujours vécu et travaillé comme artiste et caricaturiste indépendante. Elle dessine pour divers médias suisses. En 2016, elle gagne le prix de culture du canton des Grisons. Elle dessine pour Bildung Schweiz et Nebelspalter dans l’ancienne et la nouvelle formule.
Romain Mange (La Torche 2.0, Journal de la Région de Cossonay)
Graphiste de formation, Romain Mange est né à Cossonay en 1977. Après son diplôme à l’Eracom de Lausanne, il s’installe en indépendant sur différents travaux de graphisme et d’illustrateur. En 2014, il envoie des dessins humoristiques au Journal de la Région de Cossonay où il est alors publié de manière hebdomadaire dès 2015. En 2018, il se met à collaborer régulièrement à La Torche 2.0 version Vaud. De 2019 à 2020, il dessine pour Vigousse.
Christian Marthe (La Télé)
Né en 1961, Christian Marthe est autodidacte. Il dessine de 1991 à 1994 au Semeur, de 1992 à 2014 à L’Objectif. A collaboré également à Coopération. Ancien co-directeur du festival BDmania (de 2017 à 2021), il reprend le dessin de presse en 2023 sur La Télé (Vaud Fribourg).
Didier Martin (Le Matin Dimanche)
Né à Lausanne en 1973, ce dessinateur autodidacte est nourri à l’associatif et au collectif, animé par l’illustration et le dessin de presse. Il dessine pour diverses revues et de 2021 à 2024 pour Le Matin Dimanche.
Mascha (Vigousse)
Née en 1984 à Lausanne et originaire du Jura, Maëlle Schaller est domiciliée à Fribourg. Elle a suivi une formation de designer à l’ECAV à Sierre avant d’obtenir en 2009 son diplôme d’illustratrice-conceptrice de l’Ecole Emile Cohl à Lyon. Depuis, elle a travaillé entre autres pour Tchô, la Revue dessinée, SeptInfo et le fanzine La Bûche. En 2018 elle intègre Vigousse et La Torche 2.0.
Mibé (La Broye, AgriHebdo)
Né en 1959, Michel Berger est arboriculteur de formation. Il dessine pour La Broye, AgriHebdo et Tribune.
Nic (Le Matin Dimanche)
Créateur du Petit Bonhomme, Nicolas Denis revient au dessin de presse en 2021 au Matin Dimanche, jusqu’en 2024.
Oger (KMU Magazin)
Illustrateur et dessinateur de presse alémanique, Andreas Ackermann signe Oger pour plusieurs publications Outre-Sarine, dont surtout feu le satirique Nebelspalter. Il lance alors la plateforme satirique Petarde!
Pigr (Le Quotidien jurassien, Vigousse, Le Nouvelliste)
Né en 1980, Igor Paratte fait ses débuts dans le dessin de presse avec le satirique Vigousse. Il collabore de manière régulière avec plusieurs journaux romands (Le Quotidien jurassien, L’Auditoire). Depuis 2017, il dessine pour la version valaisanne de La Torche 2.0, application satirique. Fin 2022, il est engagé par Le Nouvelliste.
Pitch (Vigousse, Le Quotidien jurassien, La Torche 2.0, Le Matin Dimanche, Heidi.news)
Né en 1970 à Porrentruy, Pierre-Olivier Comment suit une formation artistique avant de se mettre au dessin de presse. Depuis 2008, il dessine pour l’Arc-Hebdo et Vigousse. En 2017, il intègre La Torche 2.0, version jurassienne et il crée avec Barrigue l’association CrayonSolidaires. La bande dessinée Les Indociles dont il signe les dessins devient une série télévisée diffusée avec grand succès fin 2023 sur RTS1. Début 2024, il expose ses œuvres à la MDP dans l’exposition monographique «Pitch, l’indocile».
Plonk & Replonk (Vigousse)
Du trio de créateurs absurdes de la Chaux-de-Fonds, c’est Bébert qui signe et livre chaque semaine des montages d’images en lien avec l’actualité dans Vigousse.
Ramsés (Nebelspalter)
Né en 1970 à Trinidad à Cuba, Ramsés Morales arrive en Suisse début 2016 par amour. Il se marie et persévère dans son travail de dessinateur de presse entamé à Cuba. De Frasnacht (Thurgovie), il envoie ses dessins à Nebelspalter, au Courrier International, Spotsk (au Danemark). En février 2019, il reçoit le Premier Prix du dessin éditorial au World Press Cartoon au Portugal.
Felix Schaad (Tages Anzeiger)
Né en 1961 à Zurich, il commence à dessiner pour le Tages Anzeiger en 1999 et en est le dessinateur attitré («Hauskarikaturist») depuis 2005.
Schlorian (Höngger Zeitung)
Stefan Haller naît en 1972 à Gränichen (AG). Vivant à Zurich, il est actif dans le dessin de presse depuis 2000, et réalise des strips pour Höngger Zeitung et Wipkinger Zeitung. Parfois, il aimerait être un charlatan («Schlendrian»), d’où son nom de plume Schlorian.
Seichnungen (Petarde, SRF)
Marco Arrigoni naît en 1989 en Philadelphie de l’Ouest où il grandit en fréquentant les terrains de jeu. Adepte du stand-up, des mèmes, réalisateur et dessinateur, il œuvre pour plusieurs médias de Hambourg où il a résidé et désormais de Aarau. Sous son pseudonyme allusion au dessin, Marco délivre ses dessins de presse et ses mèmes sur le site Petarde! et sur la chaîne SRF depuis 2023.
Swen (Aargauer Zeitung, Sonntag Zeitung, CH Media)
Né en 1969 à Soleure, Silvan Wegman suit une formation à l’Ecole F+F (arts, médias et design) de Zürich. Depuis 1996, il travaille pour plusieurs titres, tels Mitteland Zeitung, Sonntags Zeitung et Nebelspalter, ainsi que pour Schweiz am Wochenende et Aargauer Zeitung.
Tomz (TagesWoche)
Né en 1974 à Deventer aux Pays-Bas, Tom Künzli arrive en Suisse en 1988 où il fait un diplôme en design industriel avant de se mettre au dessin en freelance. Depuis Berne, il travaille pour plusieurs titres dont la TagesWoche.
Tony Marchand (La Feuille d’Avis du District de Courtelary, La Torche 2.0, Bon pour la Tête, Lausanne Cités, Le Matin Dimanche)
Né en 1970 à Bienne, Tony Marchand fut dessinateur de presse durant 11 ans pour L’Impartial et L’Express. Graphiste et illustrateur indépendant, il collabore à La Feuille d’Avis du District de Courtelary (FAC), Le Journal du Jura, Micro, La Torche 2.0 et Bon pour la Tête. En 2021, il est appelé par Lausanne Cités et Le Matin Dimanche.
Vincent (Le Courrier, Vigousse, Le Matin Dimanche)
Né en 1979 à Genève, Vincent Di Silvestro suit les cours de l’École Emile Cohl de Lyon où il obtient son diplôme de concepteur en bande dessinée. En 2009, il arrive troisième au concours nouveaux talents du festival BD-Fil de Lausanne. En juin 2010, il intègre l’équipe du journal satirique Vigousse. Et depuis 2014, il collabore au Courrier à Genève. En 2017, il réalise, avec Herrmann au scénario, la bande dessinée Rodger, l’enfance de l’art. La suite Mirka & Rodger sort en 2021 et fait l’objet d’une exposition à la Maison du Dessin de Presse. Avec Emilie Boré au scénario, il publie avec succès des livres pour les enfants aux éditions La Joie de Lire.
Vincent L’Epée (ArcInfo, Journal du Jura, Vigousse)
Vincent L’Epée naît en 1971 à Neuchâtel, où il vit et travaille toujours. Issu d’une famille d’artistes, il se passionne vite pour le dessin et, diplômé de l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (F), il débute au Journal du Jura en 1998. Avec le rapprochement des journaux, ses dessins paraissent dès 2007 aussi dans L’Express et L’Impartial, devenu en 2018 ArcInfo. Il collabore à Vigousse, au Courrier International et enseigne les arts visuels. Il fait partie du comité de l’Association de la Maison du Dessin de Presse de 2017 à 2024.
Widmer (WOZ, Tages Anzeiger)
Ruedi Widmer naît en 1973 à Winterthour où il réside toujours. Il réalise ses premiers dessins de presse en 1995 et depuis 2000 collabore à divers journaux suisses dont WOZ, Tages Anzeiger, Der Landbote. En 2023, il reçoit le Prix de la culture de la ville de Winterthour.
cp
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Image: © Debuhme, «Vigousse»
Image: © Gigal
Image: © Mascha, «Vigousse»
Kommentare von Daniel Leutenegger