19. Juli 2024
«Ana Mendieta. Aux commencements» /// «Maria Tackmann. Lignes de désir»
Expositions Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds, jusqu’au 27 octobre 2024

Image: Vue d’exposition Maria Tackmann. Lignes de désir – Photo: © David Heitz
«ANA MENDIETA. AUX COMMENCEMENTS»
En une quinzaine d’années seulement, Ana Mendieta a produit une œuvre qui allait profondément influencer l’art d’aujourd’hui. Née à Cuba, exilée aux États-Unis, elle accompagne les avant-gardes de son temps en les infléchissant dans des directions plus conscientes, plus complexes, plus sensibles.
À la monumentalité brutale d’un Land Art qui domine le paysage, elle oppose des interventions fugaces où le corps de l’artiste s’intègre dans des environnements naturels. C’est un art de la fusion et du souvenir: le souvenir des gestes, le souvenir de traditions et croyances ancestrales, le souvenir que seule permet la disparition.
Commencée en 1973, la série des Siluetas constitue en quelque sorte l’épine dorsale de son travail. À partir de l’idée simple d’imprimer la trace d’un corps dans le paysage, Ana Mendieta déploie une profusion d’actions, toutes chargées de symboles. Elle cherche la magie au-delà du concept, le rite primitif au-delà de l’engagement politique.
Ce corps dessiné, gravé, creusé, moulé, ce n’est plus le sien, il en appelle aux divinités de la Nature pour exprimer les expériences humaines d’habiter la Terre dans toute leur diversité.
Ana Mendieta est née à La Havane en 1948 et morte à New York en 1985.
L’exposition «Aux commencements» a été réalisée en partenariat avec le MO.CO. Montpellier Contemporain et le MUSAC Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León.
«MARIA TACKMANN. LIGNES DE DÉSIR»
En parallèle de l’exposition monographique d’Ana Mendieta, le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds a invité l’artiste suisse Maria Tackmann à faire une proposition qui investisse une salle du musée.
Chemins tracés par les piétons dans un paysage, les lignes de désir, ainsi nommées par les urbanistes, sont inventées par leurs usager∙ère∙s qui au quotidien choisissent la diagonale ou le raccourci au détriment du passage obligé.
Maria Tackmann sillonne le territoire en sortant des sentiers battus. Elle parcourt l’espace urbain, naturel ou les zones interstitielles et collecte fragments, petits objets et matériaux.
Une fois sa palette rassemblée, Tackmann se fait peintre. Elle dépose et compose ces éléments au sol à la manière d’une ville, d’un livre, d’un poème. Dans sa recherche de l’équilibre des formes et de la concordance des matières sa pratique reste ouverte. Elle dialogue souvent avec le lieu: ses explorations en révèlent les strates et les aspérités.
L’artiste dessine aussi. Sur du papier, dans la poussière, dans la terre qui se craquelle, l’enchevêtrement de brindilles ou de tessons éparpillés. Parfois, ce sont les pneus d’une voiture quittant une fête populaire, parfois les pieds de l’artiste foulant la neige qui laissent une empreinte.
Pour l’exposition «Lignes de désir», Maria Tackmann a pris part au programme de la résidence d’artiste du musée à la Villa Numa. Durant un mois, elle a arpenté la région pour y récolter les fragments et matériaux qui composent sont installation.
Maria Tackmann est née en 1982 à Wattenwil dans le canton de Berne. Elle vit et travaille à Wald en Appenzell Rhodes-Extérieures.
mbac
Commissariat:
David Lemaire
Marie Gaitzsch
Vincent Honoré ✝
Rahmouna Boutayeb
Contact:
https://www.mbac.ch/expositions/
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Kommentare von Daniel Leutenegger