21. Juli 2024
«Irène Zurkinden (1909-1987)»
Exposition Musée d’art et d’histoire de Genève, jusqu’au 29 septembre 2024

Image: Irène Zurkinden (1909-1987). Deux femmes regardant deux autres femmes, 1936. Plume et encre noire sur papier, 21 x 25,7 cm – © Estate Irène Zurkinden, photo: MAH
Le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) a le plaisir de présenter l’exposition «Irène Zurkinden (1909-1987)», permettant de montrer pour la première fois au public une sélection d’un fonds de dessins inédits de cette artiste suisse, née à Bâle.
Ayant gravité dans le milieu surréaliste parisien dès 1929, tout en menant une carrière de peintre plus conventionnelle dans sa ville natale où elle est retournée en 1939 en raison de la guerre, Irène Zurkinden est restée dans l’ombre de Meret Oppenheim (1913-1985), son amie de jeunesse avec laquelle elle a échangé toute sa vie.
Ce fonds de dessins, découvert récemment dans le cadre d’un projet de recherche sur le surréalisme, permet de ré-évaluer la place d’Irène Zurkinden dans la scène artistique et les échanges qu’elle a eus avec des personnalités telles que Man Ray (1890-1976), Marcel Duchamp (1887-1968) et Salvador Dali (1904-1989).
49 dessins, deux peintures et quatre carnets de croquis, se concentrant sur la période 1929-1939, sont présentés selon trois volets représentant la vie avantgardiste parisienne, avec des figures comme Kiki de Montparnasse (1901-1953) qui, selon les souvenirs d’Irène Zurkinden, «était vibrante, saine, chaude (…) comme une jeune fille amoureuse»; le milieu surréaliste, avec des dessins caractéristiques du mouvement; et les scènes plus intimes, voire érotiques, dans lesquelles on peut reconnaître son compagnon le jazzman germano-brésilien Kurt Fenster, rencontré à Paris en 1934 et avec lequel elle aura deux fils, Nicolas (Kolka) (1937) et Stephan (1943).
Ces œuvres graphiques témoignent d’une maîtrise du trait originale et décomplexée. Elles sont souvent accompagnées de textes poétiques faisant allusion au monde onirique: «Le retour à la réalité comme un rêve dissipé. (…) Laisser le temps partir seul, ne même pas le suivre du regard ni du regret».
Organisée à l’occasion du centième anniversaire du Manifeste du Surréalisme (1924) par André Breton (1896-1966), cette exposition donne l’occasion de rappeler les aspirations de liberté et de rêve du mouvement surréaliste. Elle fait partie d’un projet de recherche qui aura aussi pour résultats une importante monographie d’Irène Zurkinden (à paraître en mai 2025), ainsi que le catalogue en ligne de la collection surréaliste (1918-1948) du MAH, enrichi d’essais et réalisé en collaboration avec l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel (à paraître en novembre 2024).
mah
Contact:
https://www.mahmah.ch/expositions/irene-zurkinden-1909-1987
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Kommentare von Daniel Leutenegger