28. Dezember 2014
«Les archives de la diversité humaine»
Musée d'Ethnographie de Genève (MEG), exposition de référence

«Les archives de la diversité humaine», ainsi pourrait se résumer la sélection couvrant plusieurs siècles d’histoire avec une centaine de civilisations et de cultures représentées par plus d’un millier d’objets remarquables: objets de référence, objets historiques, objets d’art témoignant de la créativité humaine. On y compte nombre de trésors cachés qui n’avaient plus été exposés depuis plusieurs générations. L’Atelier Brückner signe la scénographie de cette exposition de la collection permanente, que vient rythmer Mer, œuvre vidéo magistrale de l’artiste Ange Leccia.
Sept sections principales composent le parcours: un prologue consacré à l’histoire des collections, une section par continent et un espace dédié à l’ethnomusicologie.
Parmi les trésors, on trouve cette coupe en corne de rhinocéros issue de la culture Ming (Chine), donnée au cabinet de curiosités de la Bibliothèque de Genève en 1758 et qui sommeillait dans la collection africaine du MEG, ou cette boîte des îles Marquises, treizième recensée au monde, acquise en 1874 par le Musée archéologique et qui s’était égarée dans une collection du cercle arctique, ou encore ces objets «iroquois», un masque et un hochet de la Société des Faux Visages, dont la provenance nous indique qu’ils sont les plus anciens de ce type à avoir été acquis par un musée, en 1825.
La partie historique vise avant tout à montrer l’évolution du regard européen sur les cultures exotiques. On y examine donc le changement du statut conféré à l’objet dans les différents musées qui ont précédé le MEG.
En contrepoint de ces témoignages du passé, présentés sur un vaste plateau rayonnant de lumière, Mer, une œuvre magistrale de l’artiste Ange Leccia s’étendant sur 17 mètres, crée un battement, une pulsation permanente qui évoque la mesure naturelle du temps, le mouvement perpétuel et la puissance des éléments au regard desquels s’oppose la fragilité des cultures.
Les collections des cinq continents égrènent ensuite un millier d’objets, organisées autour de cinq fils conducteurs originaux et de dizaines de thématiques anthropologiques.
Finalement, les espaces consacrés à l’ethnomusicologie mettent en rapport instruments de musique et enregistrements musicaux, le MEG conservant les réputées Archives internationales de musique populaire. Ici on retrouve une intervention visuelle d’Ange Leccia sur des compositions de Julien Perez.
À quelque 60 mètres au-dessous du faîte du toit du MEG, dont le tressage doré rappelle celui de la vannerie traditionnelle, sont désormais exposés près de 1200 objets, autant de trésors savamment sélectionnés à partir des 80’000 que comportent les collections du MEG.
Le caractère mémoriel du patrimoine rassemblé dans cette exposition de référence – et complété par les informations numériques de l’eMEG – inspirera chaque visiteur, d’où qu’il vienne, ravivant ou construisant un sentiment d’appartenance à un territoire et à une identité. Celui-ci pourra revenir tant qu’il le souhaite s’imprégner de l’une ou l’autre des cultures du monde puisque, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, l’entrée de cette exposition est gratuite.
meg
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Kommentare von Daniel Leutenegger